La coopération militaire entre Ouagadougou et Moscou s’accélère et entre dans une « phase pratique ». Une vingtaine de militaires russes ont atterri à l’aéroport Thomas-Sankara vendredi dernier.
Ces dernières semaines, le gouvernement burkinabé a multiplié les signes de rapprochement avec la Russie dans plusieurs domaines. Au milieu de ce mois, la construction d’une centrale nucléaire civile par l’agence russe Rosatom, « pour couvrir les besoins énergétiques de la population burkinabée », avait été annoncée.
7 novembre, le ministre burkinabé de la défense, le colonel Kassoum Coulibaly, avait déjà rencontré son homologue, Sergueï Choïgou à Moscou. Kassoum Coulibaly s’était ensuite félicité de l’entrée dans « la phase pratique » de la coopération entre les deux pays en matière de défense.
L’alliance entre les deux pays s’est surtout accélérée depuis la rencontre entre Ibrahim Traoré et Vladimir Poutine, à l’occasion du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, fin juillet. Dans son discours, le chef de la junte s’était fait remarquer par ses mots à l’encontre des pays « impérialistes ». Avec la Russie, « nous partageons la même histoire en tant que peuples oubliés du monde », avait-il déclaré. S’estimant « en famille », Ibrahim Traoré avait assuré Vladimir Poutine du « soutien du peuple burkinabé et de son gouvernement sur la situation que vit la Russie avec “l’opération spéciale” » en Ukraine.
Dorcas GANMAGBA