Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé, ce samedi 2 décembre, dans un communiqué conjoint, leur retrait de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe » à compter du 29 novembre. Selon Ouagadougou et Niamey, « l’organisation peine à atteindre ses objectifs ». « Pire, les ambitions légitimes de nos États, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge qui achèvent de nous convaincre que la voie de l’indépendance et de la dignité sur laquelle nous sommes aujourd’hui engagés, est contraire à la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle », poursuivent-ils.
Les cinq pays du G5 Sahel avaient créé en 2014 cette organisation puis lancé en 2017 sa force militaire alors que l’étau des jihadistes se resserrait autour de ces États, aux armées sous-équipées. Seuls le Tchad et la Mauritanie sont désormais membres de cette organisation qui semble vouée à disparaître.
Les régimes militaires du Mali, du Niger et du Burkina, pays sahéliens les plus touchés par les violences jihadistes, se sont rapprochés ces dernières semaines pour former l’Alliance des États du Sahel.
Dorcas GANMAGBA