L’Afrique du Sud a soutenu mardi devant la Cour internationale de justice CIJ, qu’Israël est responsable de l’apartheid à l’encontre des Palestiniens et que l’occupation par Israël des terres recherchées pour la création d’un État palestinien est « intrinsèquement et fondamentalement illégale ».
« L’Afrique du Sud a une obligation particulière, à la fois envers son propre peuple et envers la communauté internationale, de veiller à ce que les pratiques flagrantes et choquantes de l’apartheid soient dénoncées pour ce qu’elles sont et qu’il y soit mis fin immédiatement », a déclaré l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, Vusimuzi Madonsela, devant le panel de 15 juges internationaux.
Les arguments juridiques de l’Afrique du Sud ont fait écho à ceux avancés un jour plus tôt par les représentants palestiniens, alors que s’ouvraient six jours d’audience devant la Cour basée aux Pays-Bas. Après l’ouverture des audiences par les Palestiniens, 51 pays et trois organisations internationales au total sont censés s’adresser à la Cour, qui mettra probablement des mois à rendre son avis consultatif.
« Cette occupation est une annexion et une suprématie par nature », a déclaré mardi le ministre palestinien des affaires étrangères, Riad Malki. Il a appelé la Cour à défendre le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à déclarer « que l’occupation israélienne est illégale et doit cesser immédiatement, totalement et inconditionnellement ».
L’Afrique du Sud soutient depuis longtemps les Palestiniens. Le pays a engagé une procédure devant la Cour internationale de justice, accusant Israël de génocide lors de son assaut sur Gaza, qui a suivi les attaques meurtrières du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre. Lors des audiences en janvier, Israël a fermement rejeté cette allégation. Le conseiller juridique israélien Tal Becker a déclaré que le pays mène une « guerre qu’il n’a pas commencée et qu’il n’a pas voulue ».