La Tunisie et la Libye ont annoncé s’être entendus pour se partager l’accueil des migrants africains subsahariens bloqués à la frontière de Ras Jedir. Selon plusieurs témoignages, les migrants y auraient été conduits et abandonnés par la police tunisienne. « La Tunisie va prendre en charge un groupe de 76 hommes, 42 femmes et 8 enfants », a précisé le porte-parole tunisien, Faker Bouzghaya. La Libye quant à elle prendra en charge le reste des migrants bloqués, de 150 à 200 personnes.
Environ trois cents migrants originaires d’Afrique subsaharienne étaient encore bloqués ces derniers jours dans des conditions très précaires. Après la mort le 3 juillet d’un Tunisien lors d’une rixe avec des migrants à Sfax, épicentre de l’émigration clandestine en Tunisie, « au moins 2 000 ressortissants subsahariens » ont été « expulsés » par les forces de sécurité tunisiennes et déposés dans des zones inhospitalières, d’après plusieurs sources humanitaires.
L’ONU a dénoncé, le 1er août depuis son siège de New York, « l’expulsion de migrants de Tunisie vers la Libye », appelant à ce que « les expulsions cessent immédiatement ».
Dorcas GANMAGBA