La société de VTC Yango, très populaire dans certains pays africains, a été autorisée à reprendre ses activités au Bénin, après quatre mois de suspension, faute d’autorisation, a-t-on appris mardi auprès des autorités et de l’entreprise.
Les services de VTC permettant de commander, via une application, une voiture avec chauffeur sont en plein essor sur le continent africain, où les transports publics sont souvent insuffisants. Ils séduisent notamment une jeunesse nombreuse et de plus en plus connectée, mais leur développement suscite parfois des frictions avec les chauffeurs de taxi ou les réglementations en vigueur des pays concernés.
« Yango renforce sa présence au Bénin. La société reprend officiellement ses opérations au Bénin, après une collaboration fructueuse avec les autorités nationales pour aligner ses services sur les réglementations locales et les objectifs de mobilité », indique la société dans un communiqué.
Yango avait démarré ses services au Bénin en août 2024 mais avait été suspendue début décembre, accusée d’opérer sans autorisation.
A l’époque, les autorités avaient pointé « des véhicules immatriculés au Bénin et arborant des affiches Yango » qui « effectuent en toute illégalité le transport de personnes à travers les villes de Cotonou et environs » et avait invité la société à faire une demande d’autorisation en bonne et due forme.
Une note de service en date du 18 mars signée par le directeur des Transports terrestres et aériens, Joseph Ahissou, dont l’AFP a eu connaissance, confirme « la main levée sur la suspension (…)suite à des justificatifs apportés ».
La société concurrente Gozem, elle aussi visée par les autorités béninoises, avait pu reprendre ses activités plus tôt cette année. Initialement développée par le géant russe Yandex, Yango est désormais exploitée par une société enregistrée aux Émirats arabes unis, RideTechnology Global FZ-LLC, dont le siège social se trouve à Dubaï.