Les autorités libyennes ont annoncé mardi avoir rapatrié vers leurs pays respectifs 369 nigérians et maliens en situation irrégulière.
« L’Organe de lutte contre l’immigration clandestine a organisé des rapatriements vers leurs pays de migrants en situation irrégulière », avec deux vols. «Le premier transportant 204 Nigérians et le second 165 Maliens », a déclaré le général Mohamad Baredaa, un responsable du DCIM, rattaché au ministère de l’Intérieur.
Parmi les ressortissants nigérians, on a dénombré 108 femmes, 18 mineurs et neuf bébés. Il s’agit de « départs volontaires organisés en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) », a assuré le responsable. Mais certains ont dit n’avoir pas eu d’autre choix que repartir.
Passeurs et trafiquants ont profité du climat d’instabilité qui règne en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 pour développer des réseaux d’immigration clandestine. Souvent interceptés, de nombreux migrants, sans documents ni titres de séjour, sont régulièrement interpellés en ville, à leur domicile ou sur leur lieu de travail informel et placés dans des centres de détention.
Le général Baredaa a affirmé que les interpellations étaient menées « après dépôt d’une plainte au DCIM par les municipalités » où se trouvent les migrants et effectuées sur « ordre du procureur » concerné.