Quinze mercenaires tchadiens accusés d’être impliqués dans un coup d’Etat déjoué en décembre 2017 en Guinée équatoriale ont été remis cette semaine aux autorités tchadiennes après avoir été graciés par le président équato-guinéen. Ils ont quitté la Guinée équatoriale pour atterrir à N’djamena, où ils ont été remis au gouvernement , selon un reportage de la télévision d’Etat TVGE.
Le 3 janvier 2018, le ministre de la Sécurité, Nicolas Obama Nchama, avait annoncé qu’un coup d’Etat avait été déjoué par le pouvoir.
Selon lui, un groupe de mercenaires étrangers à la solde de partis de l’opposition radicale avait voulu, le 24 décembre 2017, « attaquer le chef de l’Etat qui se trouvait dans le palais présidentiel de Koete à Mongomo, pour les fêtes de fin d’année ».
En mars 2019, le procès de plus de 130 personnes, accusées d’être à l’origine du coup d’Etat, s’était ouvert à Bata, la capitale économique. Les accusés ont été poursuivis pour « trahison et atteinte à la personne du chef de l’Etat » ainsi que pour « terrorisme et détention d’armes et de dépôt de munitions ». En juin de la même année, les personnes jugées écopaient de peines allant de trois ans à 90 ans de prison.
Dirigeant son pays pétrolier d’Afrique centrale d’une main de fer depuis son accession à la présidence en 1979 par un coup d’État, Teodoro Obiang Nguema, 82 ans, détient le record de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant, hors monarques.