Une force de police kényane partira pour Haïti le 25 juin. Elle mènera une mission soutenue par l’ONU destinée à combattre la violence des gangs dans le pays caribbéen.
En effet, le Kenya a proposé d’envoyer un millier de policiers pour stabiliser Haïti, aux côtés de personnel envoyé par plusieurs autres pays.
Mais ce déploiement a été confronté à plusieurs recours en justice dans le pays d’Afrique de l’Est.
Le président William Ruto avait déclaré récemment que le déploiement se ferait d’ici quelques semaines.
La mission a été approuvée par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre dernier. Mais au Kenya l’opération a suscité de vives critiques et un tribunal kényan avait reporté le déploiement en janvier. Le juge estimait que le gouvernement kényan n’avait pas l’autorité pour envoyer des policiers à l’étranger sans une autorisation spéciale.
L’ONG Human Rights Watch a affirmé dans un communiqué que la mission suscitait des questionnements sur le « respect des droits humains » mais aussi du financement. En effet, des organisations de défense des droits humains accusent régulièrement la police kényane d’usage excessif de la force et d’exécutions extrajudiciaires.
D’autres pays dont le Bénin, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad, ont dit vouloir participer à la mission.
Haïti souffre depuis des dizaines d’années d’une instabilité politique chronique. La capitale Port-au-Prince est à 80% aux mains des bandes criminelles. Elles sont accusées de nombreuses exactions, en particulier meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. La population est également confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits de base.