La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a menacé dimanche d’imposer « des sanctions ciblées » à toute personne qui tenterait d’entraver le retour à un régime civil en Guinée-Bissau à la suite du coup d’Etat du mois dernier.
Cette décision intervient après un sommet ordinaire des chefs d’Etat du bloc régional à Abuja, au Nigeria, dont l’ordre du jour a été dominé par le putsch en Guinée-Bissau et un autre avorté au Bénin il y a une semaine. « Les autorités imposeront des sanctions ciblées aux individus ou groupes de personnes qui entravent le processus de transition », a déclaré le président de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, aux journalistes à l’issue de cette réunion.
Le coup d’Etat en Guinée-Bissau a eu lieu fin novembre, la veille de l’annonce prévue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives tenues le 23 novembre. Le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo et celui du candidat de l’opposition Fernando Dias de Costa revendiquaient tous deux la victoire. Des militaires avaient annoncé avoir pris le « contrôle total du pays », arrêté le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu le processus électoral.
Située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry) la Guinée-Bissau avait déjà connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974. Touray a également précisé que la force de maintien de la paix de la Cedeao déployée depuis 2022 dans ce petit pays ouest-africain, était « autorisée à assurer la protection de tous les dirigeants politiques et des institutions nationales ».


