Des milliers kenyans ont manifesté samedi dans plusieurs localités du pays pour protester contre le meurtre d’au moins 14 femmes depuis le début de l’année. «Arrêtez de nous tuer!» ont scandé les manifestantes, en brandissant des pancartes avec des messages mentionnant qu’il y a «aucune justification pour tuer des femmes».
Parmi les victimes, deux ont été tuées dans des logements Airbnb. Une autre victime était une étudiante universitaire qui a été démembrée et décapitée après avoir été enlevée pour obtenir une rançon. Sa tête a été retrouvée dans un barrage lundi, une semaine après la découverte de son corps démembré dans une poubelle. Une semaine plus tôt, le corps d’une autre jeune femme a été retrouvé dans un appartement avec plusieurs coups de couteau.
Cette manifestation contre le féminicide était la plus importante jamais organisée dans le pays pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.
À Nairobi, les manifestants qui portaient des T-shirts avec les noms des victimes se sont montrés très hostiles. La foule accuse la représentante parlementaire des femmes, Esther Passarisd’être restée silencieuse lors de la dernière vague de meurtres. En effet, la société de recherche Odipo Dev a indiqué cette semaine qu’au moins 500 femmes avaient été tuées dans des actes de féminicide entre janvier 2016 et décembre 2023.