Ibrahim Traoré accuse ses voisins ivoirien et béninois de vouloir déstabiliser le Burkina

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Le chef du régime militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé jeudi ses voisins ivoirien et béninois de vouloir déstabiliser son pays.

Dans un discours de plus d’une heure trente aux « forces vives » du Burkina Faso, le capitaine Traoré a déroulé les grandes orientations qu’il veut donner au pays pour les cinq prochaines années.

« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose avec ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. », a-t-il lancé, assurant qu’Abidjan hébergeait « un centre d’opérations pour déstabiliser » le Burkina. « Nous vous montrerons des preuves physiques. » a-t-il ajouté. Il a également critiqué le Bénin, assurant que son voisin hébergeait « deux bases françaises », dans sa partie nord.

Selon lui, ces bases seraient un « centre des opérations des terroristes » qui frappent régulièrement le Burkina Faso.

Selon lui, le Bénin a mis en place depuis 2022 des petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées » dans des communes frontalières du Burkina et du Niger pour contrer « les attaques terroristes qui sont « l’oeuvre de gens »

Le Burkina Faso forme avec ses voisins, le Niger et le Mali, eux aussi dirigés par des régimes militaires et ciblés par des groupes jihadistes, une confédération baptisée Alliance des Etats du Sahel (AES). Ils ont quitté en janvier la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao), l’accusant d’être inféodée à la France et de ne pas assez les aider dans la lutte antijihadiste.

« Nous allons récupérer nos permis d’exploitation et exploiter nous-même », nos minerais, et notamment l’or, a-t-il lancé. Il a également souhaité « recadrer la communication », autour du Burkina Faso.

« Vous pouvez ne pas m’aimer mais vous devez aimer votre pays. Nous n’allons pas permettre à des Burkinabè de communiquer contre le Burkina Faso », a-t-il déclaré.

Pour rappel, le Burkina Faso a adopté fin mais, une charte permettant au régime militaire de rester cinq ans de plus à la tête du pays.

Jean LHUILLERY
Jean LHUILLERY
Journaliste

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