Les ONG Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International ont demandé, jeudi 26 octobre, la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement au Niger par le régime militaire au pouvoir. Le régime militaire doit « faire respecter les droits humains et garantir la liberté de la presse », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur le Sahel pour HRW, citée dans le texte.
Human Rights Watch et Amnesty International rappellent que depuis le coup d’Etat, Mohamed Bazoum est détenu dans sa résidence présidentielle avec sa femme et son fils. Les ONG ajoutent que plusieurs ministres du régime déchu ont été incarcérés dans différentes prisons du pays. Amnesty et HRW « considèrent leurs détentions comme étant arbitraires parce qu’elles sont motivées par des considérations politiques ». Selon HRW et Amnesty International, les autorités ont également menacé, harcelé, intimidé et arrêté arbitrairement des journalistes, des jeunes et des opposants politiques présumés, ainsi que des personnes exprimant des opinions critiques. Le document mentionne le cas de la journaliste nigérienne Samira Sabou, interpellée le 30 septembre et inculpée notamment pour production et diffusion de données susceptibles de troubler l’ordre public, puis mise en liberté provisoire le 11 octobre.
Les ONG dénoncent également la suspension de la diffusion de Radio France internationale (RFI) et France 24, ordonnée par le pouvoir militaire début août.
Dorcas GANMAGBA