En Guinée, l’ancien numéro deux de la junte au pouvoir a été condamné à cinq ans de prison ferme. Il est accusé de « désertion à l’étranger » et « détention illégale d’armes » par un tribunal militaire.
Le Général Sadiba Koulibaly était chef d’état major de l’armée. Un poste qu’il a occupé jusqu’en mai 2023. Chargé d’affaires à l’ambassade de Guinée à Cuba depuis lors, Sadiba Koulibaly avait quitté la Havane au mois de mai pour rentrer en Guinée, afin selon lui de réclamer le paiement des salaires de personnels de l’ambassade.
Il a été interpellé le 4 juin en Guinée avec six autres militaires, ses gardes du corps. Le motif avancé est que ce déplacement n’a pas été autorisé par sa hiérarchie et qu’il avait ainsi abandonné son poste. Des armes ont également été saisies au domicile de l’officier, selon le colonel Aly Camara, procureur militaire.
Le parquet avait requis dix ans de prison ferme. Mais la défense a dénoncé une « machination » contre le haut gradé et annoncé avoir fait appel. Les six gardes du corps de l’accusé ont quant à eux, été rélaxés.
En Guinée, trois ans après le renversement d’Alpha Condé, la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel s’éloigne. La junte a déjà fait savoir qu’elle manquerait à l’engagement de céder la place à un régime civil d’ici à fin 2024.