Bassirou Diomaye Faye, se rend ce 30 avril 2024 en Guinée-Bissau pour une visite de travail et d’amitié. Les dossiers bilatéraux entre les deux pays ne manquent pas, comme celui de la frontière maritime commune.
Le chef de l’État sénégalais poursuit sa tournée ouest-africaine avec des visites diplomatiques afin de renforcer la coopération régionale. Bissau est la troisième étape dans cette sortie du tout nouveau Président sénégalais depuis son investiture en avril dernier.
Après la Mauritanie et la Gambie, il a prévu de rendre visite à son voisin du sud, la Guinée-Bissau. Cette visite de travail de quelques heures servira à examiner les accords bilatéraux entre les deux pays.
La Guinée-Bissau et le Sénégal partagent en effet une frontière commune de plus de 300 km. Le long de cette frontière sévit une rébellion vieille d’une quarantaine d’années. Il s’agit de celle des indépendantistes casamançais. La Guinée-Bissau est aussi médiatrice dans ce vieux conflit. La question pourrait être évoquée lors de la rencontre en tête-à-tête entre les deux chefs d’État.
L’autre dossier, c’est le tracé de la frontière maritime commune. Une frontière mal définie, et qui fait l’objet d’un litige pour lequel les solutions jusqu’ici préconisées n’ont donné aucun résultat. En plus, il y a l’épineuse question des chalutiers chinois sans licences – qui stationnent dans les eaux bissau-guinéennes et rachètent aux pêcheurs artisanaux sénégalais leurs prises – pourrait être abordée également.
Dans le domaine de la sécurité, une centaine de soldats sénégalais sont encore stationnés à Bissau dans le cadre de la Force d’attente de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dont le mandat a été renouvelé en décembre dernier pour un an.
Les relations entre les deux pays sont régies par une vieille tradition, côté bissau-guinéen, qui veut que les chefs d’État une fois investis choisissent Dakar pour leur première sortie.