La Côte d’Ivoire a rapatrié samedi son ambassadeur au Liban et son personnel diplomatique en poste à Beyrouth « à la suite de la crise qui secoue le Moyen-Orient », a déclaré le ministère des Affaires étrangères ivoirien.
Le président Alassane Ouattara « a décidé du rapatriement de ses ressortissants et du corps diplomatique résidant au Liban », apprend-t-on dans un communiqué transmis par le ministère à l’AFP.
Considérant « la montée de la tension entre l’armée israélienne et les combattants du Hezbollah », l’État ivoirien a lancé une opération de rapatriement qui concerne « une centaine de ressortissants vivant au Liban, dont 60 d’entre eux ont manifesté la volonté de retourner au pays », détaille le communiqué.
Une vingtaine d’Ivoiriens avaient déjà été rapatriés en Côte d’Ivoire vendredi, sans communication officielle. Les prochains Ivoiriens rapatriés arriveront sur des vols commerciaux, en fonction des places disponibles, ont expliqué des représentants du ministère des Affaires étrangères présents samedi matin à l’aéroport pour accueillir les diplomates de retour du Liban.
Le Hezbollah libanais a ouvert le 8 octobre 2023 un front contre Israël en soutient au Hamas palestinien, en guerre avec l’État hébreux, en tirant des roquettes sur le nord d’Israël. Après près d’un an d’échanges de tirs transfrontaliers, Israël a lancé une vaste campagne de bombardements à travers le Liban le 23 septembre, entrant en guerre ouverte avec le Hezbollah qu’il dit vouloir neutraliser. Depuis le 23 septembre, les frappes israéliennes au Liban ont fait au moins 1.580 morts, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé, et déplacé plus d’un million de personnes à travers le pays.