Plusieurs milliers de Ghanéens ont manifesté mardi à l’appel de l’opposition pour réclamer un audit des listes électorales, craignant des fraudes en faveur du parti au pouvoir lors de la présidentielle de décembre. Les manifestants, munis de pancartes portant des slogans tels que « No clean register, no peace », « EC stop the rigging, let the people decide » ont défilé dans plusieurs régions du pays.
Ils ont répondu à l’appel du Congrès national démocratique, NDC, le principal parti d’opposition, qui accuse la Commission électorale d’avoir falsifié les listes électorales pour favoriser le Nouveau parti patriotique, NPP, au pouvoir et son candidat à la présidentielle, le vice-président Mahamudu Bawumia. Celui-ci sera notamment opposé à l’ancien président John Mahama, candidat du NDC, et la course entre ces deux favoris s’annonce serrée.
Le NDC et plusieurs autres partis d’opposition affirment que la Commission électorale s’est entendue avec le NPP pour falsifier le registre électoral en incluant plus de 50.000 noms de personnes décédées des listes, et en écartant certains électeurs.
La Commission a rejeté cette accusation, expliquant que ces modifications ont juste pour but de mettre à jour les listes et d’assurer la transparence. A Accra, la capitale, le président du NDC, Johnson Asiedu Nketiah, s’est adressé plusieurs fois à la foule des manifestants avant de déposer une pétition à la Commission électorale demandant un audit indépendant des nouvelles liste pour vérifier qu’il n’y a pas fraude. Il a également mis en garde contre les conséquences potentielles d’une fraude électorale.
Le NDC envisage de poursuivre les manifestations jusqu’à ce que la Commission réalise l’audit demandé. La commission électorale a de son côté exhorté l’opposition à engager un dialogue avec la Commission électorale plutôt que de manifester.