Les militaires au pouvoir au Gabon ont annoncé que des élections présidentielle et législatives auront lieu en août 2025 selon un calendrier « indicatif ». C’est le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole de la junte, qui a fait l’annonce sur la télévision publique gabonaise. Ce calendrier sera soumis à une conférence nationale incluant « toutes les forces vives de la Nation » prévue en avril 2024.
Selon le colonel, certaines étapes de la transition ont déjà été opérées, à savoir une « rencontre avec les forces vives de la nation » et la recomposition des institutions. La junte a déjà commencé à réceptionner les contributions de la population gabonaise, dans une opération qui doit durer jusqu’au 30 novembre.
En janvier 2024, un rapport sera remis et enrichi, avant qu’une « synthèse finale » soit adoptée. Un nouveau dialogue national inclusif, dirigé par l’archevêque de Libreville, sera organisé et l’Assemblée nationale de transition, nommée en septembre, sera transformée en Chambre constituante. Un an avant l’élection présidentielle, une première version de la nouvelle loi fondamentale gabonaise sera présentée.
À sa prise de pouvoir, la junte avait invoqué des élections manifestement truquées et un pouvoir corrompu dans l’entourage familial et proche du chef de l’Etat pour le destituer et promettre de « rendre le pouvoir aux civils » par des élections, au terme d’une transition dont ils n’avaient jusqu’alors pas annoncé la durée. Ali Bongo dirigeait le pays depuis 14 ans après avoir été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba.
Dorcas GANMAGBA