Le gouvernement gabonais réfute toute « forme de torture ou de mauvais traitement » envers la famille de d’Ali Bongo. Cette réponse fait suite à une plainte déposée en France par les avocats de la famille.
« Le gouvernement tient à affirmer avec force qu’ils ne subissent aucune forme de torture ou de mauvais traitement comme énoncé par leurs avocats. ». C’est ce qu’a affirmé mercredi soir la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong. C’était à la faveur d’un communiqué lu au journal télévisé de la chaîne d’Etat Gabon 1ère. Cependant, Sylvia Bongo, et son fils Nourredine Bongo sont «inculpés pour des faits d’une extrême gravité».
Mardi, les avocats français de la famille Bongo ont déposé plainte en France. Ils dénoncent « l’arrestation illégale », la « séquestration aggravée par des actes de tortures » et des « actes de barbarie ». Ils ont annoncé que l’ex-président Ali Bongo Ondimba avait entamé une grève de la faim en signe de contestation. Selon les avocats, Noureddin Bongo a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures (…), a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille. ».
Héritier d’une dynastie, le président Ali Bongo a été renversé par un coup d’Etat militaire le 30 août 2023. Les putschistes reprochent à la famille Bongo d’avoir dirigé le pays en sous-main et d’avoir pillé le Gabon.
Ali Bongo avait été placé en résidence surveillée le jour du putsch. Mais il a été déclaré libre de ses mouvements une semaine après. Les militaires ont semblé le mettre rapidement hors de cause. Ils considèrent qu’il était « manipulé » par son épouse et leur fils.