Succédant à Élisabeth Borne à la tête du gouvernement, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, Gabriel Attal, 34 ans, est aussi le premier ouvertement homosexuel. L’annonce de ce remaniement a aussitôt ouvert un débat au sein de la communauté LGBT+.
Sur X, ex-Twitter, l’association SOS Homophobie, qui lutte «contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie, la transphobie et l’intersexophobie» s’est réjouie de la nouvelle, étayant «qu’être homosexuel ou gay aujourd’hui ne soit plus un obstacle à l’exercice de fonctions de premier rang».
« Outé » de force par Juan Banco
C’est l’un de ses anciens camarades de classe rencontré sur les bancs de l’École alsacienne (Paris), Juan Branco, avait rendu publique l’homosexualité du trentenaire. À cette époque, Gabriel Attal officiait en tant que secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale. Dans son livre «Crépuscule», Juan Banco il écrivait ainsi : «Sympathique promotion-canapé pour Attal, pacsé à la ville avec le conseiller politique de Macron, qui récupère sans autre raisons un maroquin ministériel».
Pour Gabriel Attal, parler librement de son orientation sexuelle ne s’est pas fait sans heurts. Intimement, il ne l’a annoncé à ses proches que la majorité venue. Et même s’il assume son homosexualité, Gabriel Attal ne la revendique pas pour autant. « Pour ce qui est de l’homosexualité, j’ai toujours considéré qu’on pouvait l’assumer sans la revendiquer », affirmait-t-il à Closer en août 2019. « Je me demande si la porter comme une bannière ne contribuerait pas à en faire un truc anormal » avait-il ajouté .