Le colonel Assimi Goïta, sollicite l’aide de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, pour obtenir la levée de certaines réticences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La demande a été formulée dans un procès-verbal rédigé lors de la visite d’Abdoulaye Kouyaté, directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien des affaires à Bamako. Dans le document,
Bamako aurait indiqué ses préoccupations quant au traitement que lui réservent la BCEAO et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Un traitement injustifié selon la junte et qui contribue au ralentissement de l’économie malienne. Le Mali dénonce la non-activation, par la BCEAO, du fonds de stabilité financière de l’UEMOA pour prévenir les défauts de paiement d’un Etat en difficulté passagère.
Selon Bamako, les provisions par la BCEAO, au plus fort de la crise, étaient largement en deçà des besoins des banques domiciliées au Mali. Koulouba dénonce ainsi un manque à gagner hebdomadaire de 100 milliards de francs CFA pour les banques.
Quand à la BOAD, Bamako fustige sont immobilisme face à la situation délicate du Mali.
Depuis l’embargo, de la dette du pays se serait élevée à plus de 200 milliards de francs CFA avec le ralentissement de l’industrie du coton et le secteur agricole.
Dorcas GANMAGBA