Lors d’une réunion du Conseil de sécurité à New York, des responsables onusiens et africains ont appelé à une mobilisation internationale face à l’escalade du terrorisme en Afrique.
Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a souligné que l’Afrique subsaharienne concentre aujourd’hui près de 59 % des décès liés au terrorisme dans le monde. Elle a décrit une situation alarmante. « Le Sahel est au cœur de l’une des crises les plus brutales au monde. Depuis trois ans, le nombre de décès liés au terrorisme a franchi la barre des 6 000, soit plus de la moitié des décès mondiaux. Le Burkina Faso est désormais en tête du classement mondial, avec une augmentation stupéfiante de 68 %, sans soutien suffisant pour inverser cette tendance. »
Selon le commissaire de l’Union africaine, Bankole Adeoye, les chiffres pour 2024 sont édifiants, avec plus de 3 400 attaques ayant causé au moins 14 000 morts. Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a de son côté rappelé l’importance d’un effort collectif mondial. « La communauté internationale ne doit pas laisser l’Afrique seule dans ce combat ! Le succès de l’Afrique sera un succès mondial. Son échec sera préjudiciable à tous. », a-t-il déclaré.
Les intervenants ont appelé à des solutions africaines, menées par les institutions locales et soutenues par la communauté internationale. Ils ont également insisté sur le rôle essentiel de la société civile, des jeunes et des femmes dans le renforcement de la résilience communautaire et la prévention de la radicalisation.