Deux responsables locaux ont été abattus récemment, selon les autorités locales. Les exécutions ont eu lieu dans l’Etat régional éthiopien de l’Amhara. La région est le théâtre d’une insurrection armée. L’état d’urgence, proclamé en août 2023, y a expiré sans être renouvelé par le gouvernement.
Les chefs des woreda d’Efrata Gidem et de Kewet ont été « tués » les 2 et 5 juin par des « entités extrémistes », ont indiqué les deux administrations.
Le gouvernement éthiopien n’a pas officiellement annoncé la fin de l’état d’urgence en Amhara. Mais celui-ci, aurait dû être prolongé au plus tard le 4 juin par les députés.
La Commission éthiopienne des droits de l’Homme (EHRC), a réclamé mercredi « le rétablissement des dispositions de droit commun » en Amhara, « notamment la libération de ceux emprisonnés sous le régime de l’état d’urgence, ainsi que la levée de toutes les restrictions de mouvement imposées dans diverses zones de l’Etat régional. ».
L’EHRC avait dénoncé les conséquences sur les droits de l’Homme des « pouvoirs d’exception » liés à l’état d’urgence et des ONG internationales avaient dénoncé les multiples exactions accompagnant le conflit en Amhara.
L’Ethiopie est en proie à plusieurs conflits locaux. Ceux-ci mêlent revendications politiques et communautaires avec de nombreuses exactions contre les civils. Le pays est sorti en novembre 2022, de deux ans de conflit, l’un des plus meurtriers au monde.