L’ANC, l’ancien parti de Nelson Mandela, a lancé ce samedi 24 février sa campagne électorale pour les élections générales du 29 mai 2024. Le parti présente son programme près de Durban, capitale du KwaZulu-Natal.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et verte de l’ANC se sont rassemblées ce samedi. Les militants de l’ANC sont venus en bus de tous les coins du pays.
Dans son discours, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a reconnu les erreurs de son parti et a admis les insuffisances de sa gouvernance. Trop de chômage, trop de gens dans la pauvreté. Mais le parti aurait besoin, selon lui, de plus de temps.
Selon les sondages, le parti pourrait perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale pour la première fois de son histoire. La province du KwaZulu-Natal, où se trouve Durban, est censée être une place forte historique de l’ANC, mais là aussi, les résultats sont en baisse. L’Alliance démocratique, DA, y fait des incursions et l’ancien président Jacob Zuma , qui a rallié le nouveau parti MK, compte une base encore puissante dans cette région où il est né.
Plus de 27 millions d’électeurs inscrits sont appelés à se rendre aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président. Mais selon les enquêtes d’opinion, l’ANC, pourrait se voir contrainte à former un gouvernement de coalition. Le premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique, encore largement perçu comme un parti blanc, a monté une coalition avec dix petites formations politiques pour battre l’ANC. Le mouvement est talonné dans les sondages par le parti de gauche radicale Economic Freedom Fighters, EFF, de Julius Malema.