Des ressortissants ouest-africains expulsés par les États-Unis vers le Ghana se retrouvent livrés à eux-mêmes au Togo, où ils sont arrivés sans papiers d’identité, ont rapporté deux des expulsés et leur avocate.
Ces départs forcés vers le continent africain constituent le dernier épisode en date du vaste programme d’expulsions mis en œuvre sous la présidence de Donald Trump. La situation de ces ressortissants a été révélée début septembre, lorsque le président ghanéen John Mahama a annoncé l’accord conclu avec Washington pour accueillir des expulsés originaires de la région.
Depuis, huit à dix ressortissants d’Afrique de l’Ouest ont été transférés de force par le Ghana vers le Togo, sans passer par un poste-frontière, et abandonnés sans passeports. Il dit être hébergé dans une chambre d’hôtel avec trois autres personnes expulsées, partageant un seul lit et vivant de l’argent envoyé par leurs familles restées aux États-Unis.
Un juge a pourtant statué en juin qu’il ne pouvait pas être expulsé vers le Nigeria, estimant qu’il y risquait sa vie en raison de ses activités politiques passées, explique Benjamin, qui s’attendait à être libéré pour rejoindre sa femme et ses enfants, citoyens américains.
Selon lui, des agents de l’agence américaine de l’immigration et des douanes (ICE) l’ont roué de coups après qu’il a refusé d’embarquer à bord d’un avion militaire pour une destination inconnue, qui s’est révélée être le Ghana.