Le procès en appel de Kunti Kamara a débuté ce mardi à Paris. L’ex commandant rebelle a écopé de la prison à vie pour actes de barbarie. Il est aussi jugé pour complicité de crimes contre l’humanité pendant la première guerre civile libérienne. Il a fait appel, et se retrouve donc à nouveau sur le banc des accusés.
Lors du procès en première instance, Kunti Kamara a clamé son innocence et assuré être victime d’un « complot ». Face à la cour d’assises, plusieurs plaignants et témoins ont toutefois certifié que l’accusé était bien le « C.O Kundi » – pour « commanding officer ». Il aurait qui aurait contribué à faire régner la terreur dans le nord-ouest du pays.
Ils accusent le Mouvement uni de libération pour la démocratie (Ulimo) dont il fait partie, d’atrocités. Des habitants auraient été assassinés en étant contraints d’ingurgiter de l’eau bouillante. Le commerce de viande humaine est aussi mentionné. Les plaignants citent des cas de viol avec une baïonnette trempée dans du sel.
Pour les trois semaines du procès en appel, des témoins et plaignants viendront à nouveau du Liberia, malgré le « processus éprouvant » que représente ce nouveau procès, mais avec « l’espoir qu’il pourra lever un peu le voile sur ce qu’il en a été », expliquait avant l’audience l’avocate des huit parties civiles, Me Sabrina Delattre. Le procès doit durer jusqu’au 29 mars.