Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), demande la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. À la fin du mois de juin, la Commission électorale indépendante avait rejeté cette requête. Le PPA-CI avait alors trois jours à compter du lundi 26 juin pour déposer un second recours auprès du tribunal administratif. Mais cette procédure judiciaire n’a pas été lancée.
Gracié mais pas amnistié
Acquitté par la CPI de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, l’ancien président ivoirien reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour l’affaire dite du « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest, la BCEAO, en 2011. Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à la Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.
Gracié par la présidence, mais non amnistié, il reste donc toujours privé de ses droits civiques.
Selon un communiqué de son parti, Laurent Gbagbo « considère cette non-inscription comme une manœuvre politicienne visant à l’écarter de la vie politique », il n’est toutefois « point affecté par la situation », précise le document.
En Côte d’Ivoire, une nouvelle révision de la liste électorale est prévue avant le scrutin de 2025. Les soutiens de Laurent Gbagbo espèrent toujours que le leader du PPA-CI se présente à la prochaine élection présidentielle.