Brice Clotaire Oligui Nguema profite de sa première grande sortie pour enchainer les présentations et les prises de contact. Présent à la COP28, à Dubaï, le nouvel homme fort du Gabon multiplie les rencontres dans les couloirs. Il a ainsi pu échanger avec Emmanuel Macron.
Oligui Nguema multiplie les rencontres internationales depuis son arrivée au pouvoir. Il a été reçu par l’ensemble de ses homologues de la sous-région, à l’exception de l’Angolais João Lourenço. En séjour à Dubaï pour la COP28, il a mis un coup d’accélérateur à son ballet diplomatique. Il a échangé avec le Sénégalais Macky Sall et le Rwandais Paul Kagame qu’il l’avait déjà reçu chez lui, en attendant le 6 décembre de se déplacer sur Yaoundé pour y rencontrer Paul Biya. Mais c’est surtout sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron qui semble sa plus grosse prise.
Les deux hommes se sont parlés, conformément au vœu de Oligui Nguema qui avait activé dans les coulisses depuis l’avant sommet, des émissaires côté français pour faciliter sa rencontre avec Macron. C’est désormais chose faite et les deux hommes ont ainsi échanger sur quelques points non moins importants. Brice Clotaire Oligui Nguema ne diverge pas sur son projet de libération du Gabon. L’acte qu’il a posé est salvateur pour le peuple, a-t-il réitéré. Mais, rassure-t-il également de son souhait d’organiser au plus vite des élections crédibles et sans heurts pour mettre un terme à la transition.
Chose curieuse, des sources diplomatiques proches des deux hommes évoquent un black-out sur la situation de l’ex-première dame Sylvie Bongo de nationalité française. A Libreville, on ne la voit pas comme une française, mais seule sa nationalité gabonaise acquise est prise en compte. Idem pour son fils Noureddin Bongo-Valentin.
Cette rencontre entre les deux hommes, comme il fallait s’y attendre a fait l’objets de vives critiques un peu partout dans le monde, notamment en Afrique où nombre de personnes y ont vu une politique de deux poids deux mesures de la part de Macron et Paris qui adoubent les coups d’état quand cela sert leur cause et les remet en cause quand les putschistes ne font pas allégeance à la volonté française.
Jonadeleine TADAGBE