Au Congo Brazzaville, Amnesty International dénonce dans un rapport publié mardi, les autorités et trois entreprises industrielles. Ces dernières ont manqué à leurs obligations concernant le droit à un environnement sain et d’autres droits humains.
Le rapport est intitulé « Dans l’ombre des industries en République du Congo ». Il met en lumière des cas de déversements de pétrole et d’émissions de fumées. Ces déchets sont issus du recyclage de plomb et d’aluminium dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou.
« Bien que la législation congolaise en matière d’environnement soit considérée comme relativement avancée, les faits que nous avons constatés (…) montrent que les autorités manquent à leurs obligations de protection des droits humains des personnes vivant à proximité de ces activités industrielles. », a déclaré la directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Samira Daoud.
Le rapport met en lumière le manque de transparence des audits, qui ne sont pas rendus publics. « Cette opacité empêche les ONG et la société civile de jouer efficacement leur rôle de surveillance. Les autorités et les entreprises limitent également les informations qu’elles rendent publiques (…). », dénonce Amnesty.
« Alors que la République du Congo prévoit de diversifier ses activités industrielles, Amnesty International appelle les autorités à veiller à ce que les entreprises agissent de manière responsable et respectent leurs obligations en matière d’environnement et de droits humains. Les partenaires internationaux doivent veiller à ce que les entreprises de leur pays et leurs filiales respectent les Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. », a déclaré Samira Daoud.