Alors que le pays est en guerre depuis 10 mois, l’armée a listé ses demandes pour mettre fin au conflit. Jeudi 15 février, le lieutenant-général Shams Eddine Kabashi, numéro deux de l’armée, a tenu un discours devant ses troupes à Kosti, dans le sud du pays.
« Il n’y aura aucun processus politique sans un cessez-le-feu signé selon nos conditions », a t-il déclaré.
Il exige, que les FSR doivent évacuent les zones résidentielles, bâtiments publics et privés, pour rejoindre des centres de cantonnement.
Ensuite, il faut un accord militaire intégrant les paramilitaires au sein de l’armée, un obstacle très sérieux puisque juste avant la guerre, les négociations entre les deux parties étaient bloquées sur ce point.
Enfin, l’armée ajoute que si une solution militaire est trouvée, un processus politique pourra commencer. Shams Eddine Kabashi a ainsi plaidé pour une participation de tous, or de nombreux partis refusent par exemple l’implication de l’ancien parti au pouvoir NCP.
« Si les exigences des forces soudanaises ne sont pas satisfaites, la guerre continuera », a prévenu le numéro 2 de l’armée.
Une rhétorique sans concession qui ne suscite pas l’optimisme, mais qui survient au moment où l’armée tente de reprendre l’initiative. Elle a enregistré plusieurs succès sur le terrain depuis le début d’une offensive mi-janvier. Son chef, le général al-Burhan, a également réalisé des déplacements à l’étranger pour consolider ses soutiens internationaux.