La Cour criminelle de Bangui a condamné mardi le consultant belgo-portugais Joseph Martin Figueira à 10 ans de travaux forcés pour complicité d’association de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Il a été arrêté en mai 2024 et était initialement poursuivi pour six chefs d’accusation dont complot, espionnage et incitation à la haine, pour ses contacts avec des groupes armés dans le Haut-Mbomou, une région en proie à des affrontements entre groupes rebelles, où il a été envoyé par l’ONG américaine Family Health International 360. « Je ne m’attendais pas à un tel verdict. Je vais me pourvoir en cassation. Nous avons un délai de trois jours pour le faire » a déclaré Figueira.
L’Etat, qui s’est constitué partie civile, a obtenu des dommages et intérêts à hauteur de 50 millions de francs CFA (environ 75.000 euros) pour compenser le préjudice subit en raison des moyens financiers, logistiques voire politiques fournis à des groupes armés a expliqué l’un des avocats de la partie civile.
Durant l’audience, le procureur général a fait écouter à la Cour plus d’une heure de conversations entre Joseph Martin Figueira et des responsables politiques du groupe rebelle de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).
La Centrafrique a conclu des accords de paix avec l’UPC et un autre groupe armé, Retour, Réclamation et Réhabilitation, (3R) sous l’égide du Tchad en avril. Le désarmement des deux groupes a débuté en août. Le pays est toujours en proie à l’instabilité notamment à sa frontière est avec les deux Soudan.


