Au Cameroun, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi prorogeant le mandat des députés. Courant initialement jusqu’au 10 mars 2025, il est étendu jusqu’au 30 mars 2026.
Il n’y aura donc pas d’élections législatives et municipales en début d’année prochaine. Ce prolongement survient dans un contexte où le calendrier électoral du Cameroun prévoit au cours de l’année 2025 quatre élections. Il s’agit notamment des législatives et municipales initialement prévues en février, la présidentielle d’octobre et les élections régionales de décembre.
Selon l’exposé des motifs du texte, « la justification du décalage repose sur la nécessité d’alléger le calendrier électoral » en étalant les scrutins sur les années 2025 et 2026. Le texte explique par ailleurs que la prorogation du mandat des députés a pour but de réduire les charges sur les plans humain, matériel et financier, liées à l’organisation des différents scrutins au cours du même exercice.
C’est la troisième fois consécutive que le mandat des 180 membres de l’Assemblée est prolongé. Pour l’acteur de la société civile, Hilaire Kamga, spécialiste du droit éléctoral, l’enjeu pour le pouvoir et le parti majoritaire RDPC, c’est surtout de maintenir le statu quo et un rapport de force avantageux au Parlement et au niveau local, avant la présidentielle.