Quatre mois après le lancement d’un nouveau système électronique de délivrance de visas à destination du Cameroun, le pays à contenter les espoirs. Les demandeurs font face à de nombreuses perturbations que les explications des autorités sont loin d’apaiser.
La petite révolution espérée avec l’avènement d’un nouveau système électronique de délivrance de visas à destination du Cameroun s’est révélée un flop. Le 30 avril dernier, les voyageurs et demandeurs de visas ne pouvaient pas espérer que seulement quatre mois après ce qui était annoncé comme « une révolution », ils se retrouveraient face à de telles difficultés. Les autorités du pays voulaient booster l’attractivité de la destination Cameroun et simplifier l’obtention des documents de voyage. Mais leur intention s’est heurtée à la réalité du terrain. Le nouveau système connait déjà de nombreuses perturbations et subit des critiques tous azimuts. Pourtant, cette innovation avait été pensée pour simplifier la vie aux voyageurs. Elle devrait leur permettre de se connecter sur leur ordinateur pour accomplir des formalités pour lesquelles il fallait pour le passé, prendre rendez-vous, faire la queue, compiler et trainer une pile de documents.
Pour les voyageurs qui voyaient déjà la fin de leur calvaire dans les représentations diplomatiques camerounaises, c’est une illusion de plus. Un rêve à peine né mais déjà étouffé par la réalité. « Le système ne fonctionne pas. On subit des pannes à répétition », déplorent de nombreux demandeurs de visa. Certains usagers font état de « difficultés à s’enregistrer sur la plateforme, à effectuer des paiements, ou encore des cartes de crédit débitées à plusieurs reprises sans obtention du service requis en retour ». Mais ces plaintes sonnent mal dans les oreilles des autorités du pays. À la télévision nationale, elles ont plusieurs fois répété que le système fonctionnait sans anicroche. « Le site fonctionne parfaitement. Mais, nos équipes techniques travaillent activement à trouver une solution aux difficultés de paiement répertoriées en Amérique du Nord, notamment aux États-Unis et au Canada », ont-ils fait savoir.
Jonadeleine TADAGBE