Une délégation du géant russe du nucléaire Rosatom a entamé mardi une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale avec le gouvernement de ce pays peu électrifié.
En octobre 2023 à Moscou, le gouvernement du Burkina Faso et la Russie avaient signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire. Les deux pays se sont rapprochés depuis l’arrivée au pouvoir par un coup d’Etat d’un régime militaire, avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, en septembre 2022.
« La délégation de Rosatom est venue échanger sur des aspects techniques permettant de jeter tous les préalables nécessaires pour mettre en œuvre et démarrer la construction de cette centrale. », a déclaré le ministre burkinabè de l’Énergie, des mines et des carrières, Yacouba Zabré Gouba, à l’issue d’une séance de travail. « Nous fondons beaucoup d’espoir sur cette visite qui va permettre de toucher du doigt les réalités sur les questions d’énergie, mais également sur d’autres aspects qui vont concerner d’autres ministères », dont la Santé, l’Enseignement supérieur, l’Agriculture et l’Environnement, a-t-il indiqué.
Le lieu de l’installation de la centrale, devrait être évoqué au cours du séjour de la délégation qui s’achève vendredi, a ajouté Alexander Renev, ingénieur en chef de Rosatom.
Fin 2020, seuls 22,5% des Burkinabè (67,4% en zone urbaine, 5,3% en milieu rural) avaient accès à l’électricité, selon la Banque africaine de développement (Bad). Le Burkina Faso importe une grande partie de son électricité de la Côte d’Ivoire et du Ghana voisins et en produit une autre partie, principalement par énergie hydroélectrique ou solaire.