Au Burkina Faso, des milliers de personnes ont manifesté vendredi, devant les locaux de la représentation du système des Nations-Unies. Les Burkinabés s’insurgent contre un rapport onusien publié fin mai et accusant l’armée de meurtres de civils.
Des milliers de personnes munies de drapeaux burkinabè et russes ont répondu à l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), scandant des slogans hostiles au système des Nations-Unies.
« Nous avons appris avec consternation par une déclaration votre préoccupation concernant l’augmentation du nombre de civils tués par des militaires au Burkina Faso. Monsieur le Haut-commissaire, pour votre rappel, le Burkina Faso, membre de l’ONU fait face à une guerre qui lui a été imposée il y a plus de 8 ans, par des terroristes soutenus par des puissances extérieures. Durant cette longue traversée du désert, le peuple burkinabè a attendu anxieusement la main secourable de cette grande organisation de défense des droits des peuples qu’est l’ONU, mais l’attente fut vaine. », a déclaré Ghislain Dabiré, secrétaire général de la coordination devant la presse.
La manifestation a été encadrée par les forces de défense et de sécurité burkinabè.
Fin mai, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé sa vive inquiétude face à l’augmentation récente des meurtres de civils à travers le Burkina Faso.
Le Haut-Commissaire avait également appelé le gouvernement du Burkina Faso à soutenir une enquête « approfondie, indépendante et transparente » sur toutes les allégations de violations et d’abus du droit international.