Des jihadistes ont tué au moins 63 personnes lors d’une attaque vendredi soir dans une ville du nord-est du Nigeria, a indiqué le gouverneur de l’Etat de Borno.
Les violences ont eu lieu dans la ville de Darul Jamal, qui abrite une base militaire à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, dans une zone ravagée par les attaques jihadistes. Babagana Zulum, le gouverneur de l’Etat de Borno, a indiqué que cinq soldats figuraient parmi les victimes tuées.
De précédents bilans faisaient état de 55 à 64 morts. Bien que la violence jihadiste ait diminué au Nigeria depuis l’époque des pires affrontements avec le groupe Boko Haram en 2013-2015, des rebelles, notamment du groupe dissident Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), continuent de lancer des attaques dans les régions rurales du nord-est.
Des témoins ont raconté que l’attaque avait commencé dans la soirée, les assaillants arrivant par dizaines à moto, tirant avec des fusils d’assaut et mettant le feu aux maisons.
« Ils sont arrivés en criant et en tirant sur tout ce qui bouge », a raconté Malam Bukar, qui s’est enfui dans la campagne avec sa femme et ses enfants.