Au Nigéria, des femmes d’un camp de déplacés à Ngala qui ramassaient du bois de chauffage lorsqu’elles ont été «encerclées par des insurgés de l’ISWAP», a dit le responsable d’une milice anti-jihadiste, Shehu Mada.
«Certaines femmes ont pu s’enfuir», a-t-il ajouté, mais «47 femmes (…) n’ont pu être retrouvées. Elles ont été kidnappées par les jihadistes», a-t-il dit.
Usman Hamza, un autre responsable de milice anti-jihadiste, a confirmé ces chiffres, indiquant que «47 femmes (…) ne sont pas revenues» de la collecte de bois après l’attaque.
Selon le porte-parole de la police de l’État de Borno, Nahum Daso Kenneth, l’attaque s’est produite à 16H00 locales vendredi. La police n’a cependant pas donné de chiffre précis concernant le nombre de personnes kidnappées.
Un membre du service d’information du gouvernement local de Ngala, Ali Bukar, a indiqué avoir reçu des éléments évoquant un nombre encore plus élevé de femmes kidnappées.
Les enlèvements au Nigeria, souvent contre rançon, sont un problème majeur et touchent tout le pays. Des gangs sévissent sur les autoroutes, au domicile des victimes et jusque dans des écoles; ils opèrent depuis des bases situées dans les forêts des États du nord-ouest et du centre du pays.
Début février, au moins trente-cinq femmes qui revenaient d’un mariage ont été enlevées par des hommes armés dans l’État de Katsina (nord-ouest).
Le président Bola Ahmed Tinubu est arrivé au pouvoir en 2023 en promettant de s’attaquer à l’insécurité, alimentée par les groupes jihadistes, les bandits dans le nord-est et la flambée de violence intercommunautaire dans les États du centre. Mais les critiques affirment que la violence est hors de contrôle.