Alliance des Etats du Sahel : le Général Abdourahamane Tiani rencontre Ibrahim Traoré

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Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, président Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), fait un détour par le Burkina Faso où il a eu des échanges avec son homologue et frère d’arme, le capitaine Ibrahim Traoré.

On devine bien que le menu des échanges a porté sur les rapports entre Bamako et Niamey, deux pays liés bien plus que par le destin. Demain avec Assimi Goïta du Mali, ils tiendront le sommet de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). « Cette première visite du président du CNSP en terre burkinabè est une occasion pour les deux chefs d’État d’échanger sur les problématiques communes aux deux pays notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques », précise la direction de la Communication de la présidence du Faso. Les trois pays, faut-il le rappeler sont dirigés par des juntes militaires qui ont pris le pouvoir de force et se disent prêts à restaurer l’ordre sur leurs territoires respectifs. Ils ont créé l’Alliance des États du Sahel, à travers une déclaration dite « Charte du Liptako-Gourma » pour la mutualisation de leurs efforts pour faire front contre le terrorisme et se donner la main contre toute agression d’où qu’elle vienne.

« Les parties s’engagent à ne pas recourir entre elles, à la menace, à l’emploi de la force ou à l’agression, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’une partie, à ne pas faire de blocus des ports, des routes, des côtes ou des infrastructures stratégiques d’une partie par les forces armées, à ne pas à partir d’un territoire mis à la disposition par une Partie, perpétrer des attaques ou des agressions contre une autre partie ou des États tiers, à ne pas à partir du territoire d’une partie permettre à des groupes armés, des forces armées irrégulières ou des mercenaires de perpétrer des attaques contre un pays du champ ». L’article 8 de ladite Charte décrit clairement l’engagement et la vision des géniteurs de cette nouvelle alliance.

L’article 6 de la Charte précise que « toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance ».

Jonadeleine TADAGBE 

Dorcas GANMAGBA
Dorcas GANMAGBA
Journaliste, Rédaction en Chef

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