En Algérie, la cheffe du Parti des travailleurs a annoncé samedi sa candidature à la présidentielle en Algérie. Ella a été emprisonnée durant neuf mois dans la foulée du mouvement de contestation du Hirak en 2019.
Le PT a donné son investiture à Louisa Hanoune, déjà candidate en 2004, 2009 et 2014. C’était à l’issue d’une réunion du conseil national du parti, selon la télévision publique. Cette participation représente « une victoire du multipartisme et de la démocratie », a affirmé Louisa Hanoune. Elle précise que sa campagne électorale ne sera pas « défensive » mais « offensive ».
Une élection présidentielle anticipée doit se tenir le 7 septembre en Algérie, soit trois mois avant la date initialement prévue. Le président Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019, n’a pas encore annoncé s’il briguerait un nouveau mandat.
Figure de l’opposition algérienne, Louisa Hanoune, avait été incarcérée en mai 2019, en plein Hirak. Elle a été inculpée de « complots » contre l’Etat et l’armée, dans un dossier visant Said Bouteflika. La militante trotskiste et ses co-accusés avaient été ensuite condamnés en septembre à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair. Ils sont accusés de s’être réunis pour élaborer un « plan de déstabilisation » du haut commandement de l’armée.
En appel, Louisa Hanoune avait vu sa peine réduite de 15 ans à trois ans de prison, dont neuf mois ferme. Elle a été libérée en février 2020. Lors d’un nouveau procès tenu en janvier 2021, la cheffe du PT et ses co-accusés ont été acquittés.