La police sud-africaine a annoncé samedi avoir interpellé à l’aéroport de Johannesburg quatre homme en route pour la Russie et soupçonnés de partir rejoindre les rangs de l’armée russe.
Les quatre hommes, interpellés jeudi et vendredi, doivent comparaître lundi devant un tribunal près de Johannesburg. Ils sont soupçonnés par la police d’avoir enfreint la loi sud-africaine interdisant aux citoyens du pays de rejoindre des armées étrangères, sauf avec une autorisation du gouvernement. « Des investigations préliminaires ont révélé qu’une ressortissante sud-africaine aurait facilité le voyage et le recrutement de ces individus au sein de l’armée de la Fédération de Russie », précise dans son communiqué l’unité d’élite de la police (Hawks) en charge de l’enquête.
Ces interpellations font suite à l’ouverture récente d’une enquête concernant le sort de 17 autres Sud-Africains qui ont lancé des appels de détresse à l’actuel président Cyril Ramaphosa en se disant coincés dans la région ukrainienne du Donbass. La fille de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018), Duduzile Zuma-Sambudla, a été mise en cause par sa propre demi-soeur pour avoir organisé le recrutement de ces 17 hommes. Duduzile Zuma-Sambudla a démissionné de son poste de députée, a annoncé vendredi le directeur du parti MK fondé et présidé par Jacob Zuma, Nkosinathi Nhleko.
Selon Kiev, 1.426 ressortissants de 36 pays africains ont été identifiés dans les rangs russes, mais le chiffre des combattants étrangers pourrait être bien plus élevé. En plus des hommes envoyés sur le front, de nombreuses femmes africaines sont attirées par la promesse de contrats lucratifs en Russie pour finir dans des usines fabriquant des drones, en particulier dans la région centrale du Tatarstan, selon plusieurs enquêtes de médias internationaux.


