Au Mali, la Sécurité d’Etat a arrêté des étudiants de l’AEEM, l’Association des élèves et étudiants. Il s’agit des services de renseignement maliens. Une partie de l’association appelait au rassemblement pour célébrer la journée des martyrs, fête nationale au Mali. Le rassemblement devait aussi dénoncer la dissolution de l’AEEM par les autorités maliennes de transition.
Selon une source proche de l’AEEM, des hommes en civils ont interpellé 17 étudiants. Ces derniers tentaient de se rassembler. Leurs proches sont sans nouvelles depuis. Une source sécuritaire malienne confirme l’arrestation de 15 étudiants. 14 à Bamako, un à Sikasso.
La junte malienne accuse l’AEEM d’être responsable de violences et d’affrontements depuis plusieurs années dans le milieu scolaire.
« Les agissements en cause sèment des troubles au sein de l’espace scolaire et universitaire et provoquent des perturbations des cours, des assassinats, des meurtres et des destructions de biens publics et privés par des manifestations violentes de rue et des ports illégaux d’armes. », affirmait le gouvernement dans un communiqué.
Au Mali comme ailleurs, les organisations estudiantines sont souvent considérées comme de potentiels foyers d’agitation politique. En 1991, les étudiants ont lutté pour la chute du général Moussa Traoré. Un du lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré, renversera finalement ce dernier.