Les dirigeants des pays membres de l’Union africaine, UA, se retrouvent samedi à Addis Abeba pour un sommet de deux jours. Cette rencontre a lieu alors que les coups d’Etat, les conflits et les crises politiques menacent le développement du continent.
« La résurgence des coups d’Etat militaires, les violences pré- et post-électorales, les crises humanitaires liées à la guerre et/ou aux effets du changement climatique, sont autant de très grandes sources d’inquiétudes pour nous », a déclaré le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki. C’était mercredi à l’ouverture du Conseil exécutif de l’UA, qui réunit les ministres des Affaires étrangères des Etats membres.
Six des 55 Etats membres manqueront à l’appel lors du sommet. Ces États, notamment Gabon, le Niger, le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso, ont été suspendus en raison de Coups d’Etat.
A la veille de l’ouverture du sommet, le président angolais João Lourenço, médiateur de l’UA, a réuni à Addis Abeba plusieurs chefs d’Etat africains pour discuter de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le président congolais Félix Tshisekedi était notamment présent. L’est de son pays est à en proie depuis fin 2021 à un conflit opposant la rébellion du M23 à l’armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits « patriotes ».
Outre les dirigeants africains, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s’exprimeront à la tribune de l’organisation continentale lors de la cérémonie d’ouverture samedi matin.
Invité du sommet, le chef de l’Etat brésilien est en visite en Afrique avec des escales en Egypte et en Ethiopie – dont la capitale Addis Abeba accueille le siège de l’UA -, les deux pays africains ayant récemment rejoint les Brics, groupe de pays émergents réunissant initialement Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.