‘’S’attaquer à la corruption et non à ceux qui la dénoncent’’, c’est le signal fort que lance Amnesty International en cette journée qui marque les 20 ans de lutte contre la corruption en Afrique. Amnesty déplore publiquement que les lanceurs d’alerte anti-corruption soient souvent victimes de harcèlement judiciaire, de licenciement abusif, de menaces, voire de meurtre.
En 20 ans de lutte contre la corruption en Afrique, cette journée a été l’occasion pour Amnesty International d’apporter son soutien aux militants anti-corruption.
Près de quarante-huit pays ont ainsi que tous les États africains se sont dotés de mécanismes nationaux pour lutter contre ce fléau qui mine l’État de droit et nuit aux droits humains. Mais très peu respectent, protègent et promeuvent les droits de celles et ceux qui dénoncent la corruption et défendent les droits humains. Les défenseurs anti-corruption – qu’ils soient activistes, journalistes, lanceurs et lanceuses d’alerte ou ONG –, qui font ce travail essentiel de documenter les cas de corruption et leur impact sur les droits fondamentaux, sont l’objet de harcèlement, d’intimidation et de persécution. Le rapport d’Amnesty International intitulé Répression à l’encontre de défenseur.e.s des droits humains anti-corruption en Afrique de l’Ouest et du Centre présente 31 cas depuis 2018 ; des cas sélectionnés parmi de nombreux autres et qui illustrent les outils et tactiques utilisés par les acteurs étatiques ou non-étatiques pour tenter de réduire au silence celles et ceux qui dénoncent la corruption et défendent les droits humains.
Pour Amnesty international, la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique devrait être la priorité.
Les formes de corruption
Il existe différentes manières de corrompre selon les textes d’Amnesty international à savoir ; l’enrichissement illicite, l’abus de fonction ou trafic d’influence, atteinte aux droits des individus, l’intimidation et persécution.
Nelly BEHANZIN