Trois ressortissants chinois sont portés disparus depuis que leur navire a été la cible jeudi d’une « attaque présumée de pirates » au large des côtes du Ghana, a annoncé l’armée ghanéenne ce week-end dans un communiqué.
Sept individus armés ont abordé le Mengxin I jeudi peu avant 18h00 locales dans les eaux ghanéennes, explique l’armée. Ce navire est enregistré comme un bateau de pêche. Les assaillants ont rassemblé des membres de l’équipage, forçant d’autres à se cacher. Après leur départ, trois heures plus tard, le capitaine, le second et le chef mécanicien étaient portés disparus. Ils sont « soupçonnés d’avoir été enlevés par les assaillants », selon l’armée.
Les autorités ghanéennes partagent des informations à ce sujet avec les autres pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), précise encore le communiqué.
Ces enlèvements présumés sont les derniers en date dans le golfe de Guinée, dont les eaux, riches en hydrocarbures et en ressources halieutiques, dépendent de nombreuses juridictions, y compris celles de pays aux capacités navales et de garde-côtes limitées. En 2022, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, coparrainée par le Ghana et la Norvège, avait été adoptée pour y condamner la recrudescence de la piraterie.
Selon une étude de l’institut de recherche Stable Seas publiée en 2021, les groupes de pirates, principalement dans le delta du Niger, peuvent gagner jusqu’à 5 millions de dollars par an grâce aux vols et prises d’otages. La même année, une patrouille navale danoise avait tué quatre pirates lors d’un échange de tirs au large des côtes nigérianes.