Le général Mahamat Idriss Déby Itno prête serment ce jeudi en tant que président élu du Tchad.
Son élection a été jugée peu « crédible » par des ONG internationales. Avec 61% des suffrages, il met fin à une transition au début de laquelle il avait été proclamé à la tête de l’Etat. Son père, le maréchal Déby venait en effet d’être tué par des rebelles en se rendant au front. Ce dernier a dirigé le Tchad d’une main de fer pendant plus de 30 ans.
Cette investiture marque aussi la fin d’une transition marquée par une répression de l’opposition. Elle appelle à mettre fin à la « dynastie Déby ».
L’ex-opposant Succès Masra, a cru faire illusion avec une candidature rivale. Qualifiée de « faux semblant », le reste de l’opposition, l’accusait de vouloir donner un « vernis démocratique » à un « scrutin joué d’avance ». Mais Masra, 40 ans aussi, n’a recueilli que 18,54% des suffrages. Il a revendiqué la victoire, avant de jouer l’apaisement. Son recours a été rejeté par le Conseil constitutionnel.
Il a finalement présenté sa démission mercredi, « conformément » à ce que prévoit « la Constitution » après l’élection d’un nouveau président.