Le gouvernement soudanais a annoncé dimanche l’envoie d’une délégation au Caire pour discuter de l’application d’un accord humanitaire signé en 2023 entre l’armée et les paramilitaires en guerre au Soudan.
Cette décision est « basée sur des discussions avec le gouvernement américain, représenté par l’émissaire des Etats-Unis au Soudan, Tom Perriello, et avec le gouvernement égyptien qui a demandé de rencontrer une délégation gouvernementale au Caire. », a affirmé dans un communiqué le Conseil de souveraineté, au pouvoir au Soudan. Au Caire, la délégation gouvernementale discutera de « la mise en oeuvre de l’accord de Jeddah », en Arabie saoudite, a ajouté la même source.
Négocié sous médiation saoudo-américaine, cet accord prévoit des « passages sécurisés » aux civils ainsi que l’acheminement de l’aide humanitaire. Il est resté toutefois lettre morte. Les Etats-Unis ont lancé mercredi en Suisse des discussions sur un cessez-le-feu en présence des FSR mais sans l’armée, qui conteste le format de ces pourparlers.
Des progrès relatifs ont été enregistrés concernant l’accès humanitaire au Soudan, où plus de 25 millions de personnes souffrent d’une faim aiguë, l’armée ayant accepté jeudi de rouvrir le poste-frontière crucial d’Adré entre la région du Darfour (ouest) et le Tchad.
La guerre oppose depuis avril 2023 l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts et déplacé un cinquième de la population.