Aïssata Tall Sall a déclaré à la presse que les libérations provisoires récentes avaient été décidées par la justice « au cas par cas en fonction des éléments objectifs » des dossiers, et, non pas « à la tête du client » en fonction de critères politiques, et qu’il en serait de même pour les opposants antisystème Ousmane Sonko et son bras droit, Bassirou Diomaye Faye.
Pour rappel, plusieurs centaines d’opposants ont été libérés ces derniers. Un collaborateur de la ministre a chiffré à 344 le nombre des libérations provisoires, indiquant que plus de 200 autres dossiers étaient à l’examen. Aïssata Tall Sall a tenu à préciser que toutes les personnes libérées avaient été incarcérées pour « troubles à l’ordre public » et que les raisons qui les ont envoyées en prison n’ont jamais été des raisons politiques, réfutant le qualificatif de « détenu politique ».
Interrogée sur une possible libération des opposants Sonko et Faye, elle a répondu qu’il n’y avait « pas de distinguo entre personnes connues et anonymes », avant d’ajouter que « les dossiers s’apprécient au cas par cas, tout est possible selon la loi, tout est possible selon la procédure »
Les soutiens Bassirou Diomaye Faye ont exigé sa « libération sans délai » au nom « de l’égalité de traitement » entre les candidats à la présidentielle.