Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a annoncé, lundi, un projet de loi d’amnistie des actes commis au cours des troubles causés par le report de la présidentielle.
La loi d’amnistie, qu’il présentera mercredi en conseil des ministres, les faits survenus au cours de différents épisodes de troubles survenus depuis 2021, et encore récemment en février après l’annonce du report de la présidentielle. Elle sera soumise à l’Assemblée précisément «dans un esprit de réconciliation nationale» pour surmonter les profondes divisions des dernières années, patentes avec l’actuel imbroglio électoral, a dit Macky Sall.
Pour rappel, des centaines de personnes ont été arrêtées et poursuivies sous différents chefs depuis 2021. Parmi elles figurent des personnalités de premier plan, dont l’opposant antisystème Ousmane Sonko, au coeur de l’agitation, et son second Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle.
Des protagonistes majeurs, dont 17 des 19 candidats retenus en janvier par le Conseil constitutionnel, ont boycotté le dialogue. Un large front politique et citoyen réclame que le président Sall organise la présidentielle sans autre condition avant le 2 avril, date officielle de la fin de son deuxième mandat.
Le collectif Aar Sunu Election («Préservons notre élection»), qui milite contre le report, appelle à une journée Villes mortes dans tout le pays et une grève générale mardi.