Le 30 août 2023, la Garde Républicaine a attaqué un temple du mouvement mystico-religieux Wazalendo, faisant plus de 50 morts selon les autorités congolaises et une centaine selon la société civile. Le leader du mouvement, Ephraïm Bisimwa, avait appelé à une manifestation contre la Monusco, la Mission des Nations-unies en RDC, avant d’être arrêté par les autorités congolaises. Selon HRW, des membres du FMJNM avaient capturé un policier, et l’avaient lynché après que des policiers ont tué le fils de Bisimwa.
En octobre, la justice congolaise a condamné à mort le colonel Mike Mikombe, l’officier commandant cette unité au moment de la tuerie, et trois autres militaires à dix ans de prison. « Le dossier à charge constitué contre Mikombe ne concernait pas le rôle joué par des officiers de grade supérieur qui auraient pu ordonner les crimes qui ont été commis ou en être responsables pénalement. », affirme HRW.
La ville de Goma porte les cicatrices d’un massacre qui a brisé des vies et laissé des familles dans le deuil. La quête de justice et la recherche de vérité continuent, alors que la communauté Wazalendo tente de se reconstruire et se remettre de ce traumatisme, tout en continuant d’ exiger la libération de leurs proches arrêtés et détenus à la prison centrale de Goma.