Jean-Pierre Lacroix a effectué du 1er au 7 février une visite en République démocratique du Congo, notamment dans l’Est. L’objectif était d’évoquer le désengagement à venir de la Mission de l’ONU présente en RDC depuis près de 25 ans. Mais face au risque de « déflagration » régionale, le chef des opérations de paix des Nations unies, a appelé mercredi à une reprise urgente des « efforts diplomatiques » pour régler le conflit en cours dans le Nord-Kivu, est de la RDC.
La province est le théâtre d’une rébellion menée depuis plus de deux ans par le « Mouvement du 23 mars », M23, avec le soutien du Rwanda voisin. Les combats se sont intensifiés mercredi dans le Masisi, autour de Sake, cité considérée comme stratégique sur la route de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.
« La situation dans le Nord-Kivu est très préoccupante, elle fait planer le risque d’une déflagration au niveau régional », a commenté Jean-Pierre Lacroix lors d’une conférence de presse. Il a indiqué qu’il est essentiel que les efforts diplomatiques reprennent, en évoquant notamment le « processus de Luanda » visant à rapprocher la RDC du Rwanda.
Concernant l’action sur le terrain des Casques bleus, le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de paix a assuré, sans plus de détails, que la Monusco « travaillait très étroitement » avec l’armée congolaise, les FARDC et la force régionale d’Afrique australe.
En novembre dernier, la Monusco avait annoncé le lancement avec les FARDC d’une opération conjointe, appelée « Springbok », destinée à empêcher les rebelles de prendre Goma.