En République Démocratique du Congo où les violences continuent d’ensanglanter l’Est du pays, la situation sécuritaire reste préoccupante. Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO a alerté le Conseil de l’ONU sur les tensions croissantes.
Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO a fait état de « centaines de civils tués ces derniers mois et d’aggravation de l’insécurité dans le Nord-Kivu », lors du Conseil de sécurité de l’ONU, le 9 décembre à New York.
« Le M23, non signataire de l’accord de cessez-le-feu, a consolidé son occupation civile et militaire au Nord-Kivu. Il contrôle aujourd’hui de vastes zones dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Walikale, Nyiragongo et Lubero, un espace deux fois plus grand que celui qu’il occupait en 2012. Les Forces démocratiques alliées, ADF, restent le groupe armé le plus meurtrier, avec des centaines de civils tués ces derniers mois », a alerté Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo des Nations Unies et cheffe de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo, MONUSCO.
Même si le nombre d’attaques visant les civils en Ituri a diminué ces trois derniers mois, leur protection reste un défi et une priorité absolue. Selon la cheffe de la mission onusienne, les points de violences s’alignent sur ceux des ressources naturelles au Nord-Kivu. Pour preuve, le M23 a pris le contrôle du site aurifère de Lubirha à la suite de son offensive au mois d’octobre dernier. L’envoyée de l’ONU a par ailleurs souligné que l’environnement sécuritaire continue de peser sur la situation humanitaire.